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Louise Louise
1 mai 2011

FÊTE DES GARDIANS

Le muguet de mon jardin

photo_muguet

Et aussi la fête des Gardians à Arles; je suis tombée amoureuse du costume de l'arlésienne et je comprends enfin Mr Lacroix!

photo_arles_2

Et me rappelle cet article:

Retour aux sources

 

Le musée Réattu, musée des Beaux-Arts de la Ville d’Arles, invite un de ses plus célèbres rêveurs, Christian Lacroix, à investir la totalité de ses lieux, un palais Renaissance, dont il avait fait, adolescent, le but hebdomadaire de son école buissonnière et le premier laboratoire de ses rêves d’artiste.

 

Il s’agit d’un hommage, hommage à un lieu magnétique, situé en tête-à-tête avec la courbe du Rhône, dont le paysage et les collections n’ont cessé depuis deux siècles de dialoguer avec une extraordinaire pléiade d’artistes tels que Zadkine, Picasso, Clergue ou Alechinsky. Christian Lacroix, avec l’intuition des grands créateurs, fut d’emblée attiré, lors de son enfance arlésienne, par ce navire ancré dans la courbe du Rhône. L’ancien Grand-Prieuré de l’Ordre de Malte est devenu le musée Réattu il y a tout juste 140 ans. Avant d’être musée, ce palais Renaissance servait d’atelier à Jacques Réattu, peintre et neveu d’Antoine Raspal dont son chef-d'œuvre Atelier de couture à Arles, peint vers 1760, est abrité par le musée. Il représente un atelier arlésien où six couturières s'affairent à leur ouvrage, toutes vêtues selon la mode d'Arles : fichu et robes. Le fond du tableau est un mur où sont pendues plusieurs robes prêtes, un tableau prémonitoire pour le jeune Christian et qui sert d’affiche à l’exposition en cours. L’hommage à Raspal et à Réattu est largement rendu puisque des planches d'écorchés font écho au cycliste de Veronique Ellena et que ses études de drapés se mesurent à quelques toiles de vêtements couture.

 

Christian Lacroix a élaboré un dispositif singulier organisé autour du corps, du pli, de la chevelure et a composé son parcours comme une “autobiographie légère, vagabonde, songeuse”, où il est aussi bien question de coutumes, de Minotaure, de Picasso, de géographie, d’antique et de contemporain, de nord et de sud, que de patronage, de coupe, de drapés. Il retrace une sorte de grand atelier vivant puisant librement dans les collections anciennes et contemporaines du musée et revisitant ses propres créations. L’intervention de l’artiste prend en compte la totalité des salles d’exposition et des cours du musée.Croisant les disciplines, associant mode, photographie et arts plastiques, patrimoine et modernité, l’exposition est une invitation à la découverte de quelques autres artistes complices de ses itinéraires : Je n'envahis pas le musée, je l'investis, le regarde de l'intérieur, prolonge le dialogue familier de ses trésors par la conversation avec d'autres oeuvres venues d'ailleurs, d'autres artistes plasticiens contemporains invités à s'installer pour le début d'un printemps, l'été et le début de l'automne. Rien de tel qu'un nouvel itinéraire pour transfigurer les lieux, mieux qu'un lifting, en faire circuler l'air, les impressions et les pierres différemment … Le traverser en pensée comme les yeux bandés pour mieux se voir et telle Alice perdre les proportions du réel avec le collier géant de Jean-Michel Othoniel suspendu non loin des fleurs roses de Guillaume Janot qui accueilleront le visiteur en donnant le ton de toutes ces interventions ludiques, légères et colorées, paradoxales sans doute, mais en alchimie toujours avec leurs vénérables hôtes. Premier saint des saints, la salle des photos rendant compte, sur moquette "drapée" en grisaille, du faramineux fonds photographique du musée qui préfigura les Rencontres d’Arles dans les années 50-60. Ce coeur/choeur des collections irriguera de sa sève toute la visite.

 

Les modèles, issus de vingt ans d’archives maison, scandent le parcours dont l'accrochage est souligné, juxtaposé, complété par les dessins, photos ou objets amenés là par intuition. Ainsi, les croquis de mode surlignent les toiles d'une salle rouge garance à la moquette graphitée de noir et blanc supportant quelques moulages rescapés des greniers de l'ancien musée. Ou, plus loin, le plus égoïste des choix de photos, images depuis toujours emblématiques, iconiques, initiatiques, de Lartigue à Clergue en passant par Beaton autour d'une roulotte d'images posée sur un tapis à la gloire des monuments d’Arles.La naissance de la vocation artistique de Christian Lacroix dans ce Palais du bord du Rhône a correspondu avec les plus belles heures du renouveau de l’établissement, depuis la création en 1965 de la collection photographique jusqu’à cet autre événement majeur que fut la donation Picasso. C’est ce travail attentif de croisement des disciplines qui nourrit en profondeur la recherche et qui voit aujourd’hui la naissance d’un Département d’Art Sonore, le premier du genre en France dans un musée des Beaux-Arts.

 

L’exposition fait également l’objet d’une publication importante, éditée par l’autre arlésien Actes Sud ; forte de son immense succès, elle est prolongée jusqu’en décembre 2008.

 

Valérie Bisson

Musée Réattu/Christian Lacroix

du 17 mai au 31 décembre 2008

Musée Réattu, Arles

10 rue du Grand Prieuré • 13200 Arles

Tél. 04 90 49 37 58 • Fax 04 90 49 36 97

musee.reattu@ville-arles.fr

 

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